L'attractivité économique en Béarn
Le cheval : une filière économique forte dont Pau se fait une fierté
Avec 800 emplois directs sur le Béarn, la filière équine est un secteur particulièrement actif qui regroupe différents domaines d’activité dynamiques tels que : l’élevage, le loisir équestre ou encore les soins vétérinaires. Sans oublier bien entendu les courses et les paris !
Dimanche 18 février 2023, c’était la foule des grands jours à l’hippodrome où avait lieu la dernière journée de courses du meeting d’hiver. Au moment du Grand Cross, la tribune affichait complet. « Nous avons dépassé la barre symbolique des 10 000 spectateurs. C’est inédit », était fier d’annoncer le directeur de l’hippodrome Jean Brouqueyre. Au total, les journées de cette édition du meeting d’hiver auront vu passer près de 55 000 personnes.
Classé Pôle National, l’hippodrome palois est le deuxième de France après celui d’Auteuil pour les courses à obstacles. Avec quelques 200 courses étalées de décembre à fin février, il draine un total d’enjeux enregistrés au PMU de plus de 163 millions d’euros.
Mais parler cheval à Pau ne se résume pas qu’au travers de son hippodrome. En effet, le Domaine de Sers est le deuxième centre d’entraînement en France après Chantilly et devant Maison Lafitte, également géré par la SEPA (Société d’encouragement des Pyrénées Atlantiques).
Un pôle incontournable des courses d’Obstacles et de Plat en France
Soixante hectares, six cents chevaux, vingt-deux entraîneurs dont cinq ‘‘permis d’entraîner’‘, des kilomètres de pistes… Le Centre d’Entraînement de Sers ne se présente plus s’agissant des chiffres et des statistiques. Des entraîneurs considérés comme les meilleurs de France sont résidents à Sers avec leurs écuries de course.
Jean-Claude Rouget est sans aucun doute le plus renommé d’entre eux avec sa 7000e victoire symbolique au mois d’août 2022. C’est un résultat jamais vu en Europe. Parmi les nouvelles têtes, on peut citer Alexandre Lartigau ancien apprenti de Jean-Claude Rouget et assistant de Simone Brogi. Implanté de longue date, François Rohaut est responsable d’un effectif de Plat d’environ quatre-vingts éléments qui se sont imposés à quarante-six reprises en 2022. Charles Gourdain est très actif de longue date lui aussi, comme David Morisson ou la figure de l’hippodrome Jean-Pierre Daireaux et les anciens Frédéric Sanchez, Luis Urbano-Grajales, Eric Papon et Pascal Corsi.
La Nouvelle Vague des entraîneurs à Sers se féminise avec Caroline Bonin et ses vingt-cinq pensionnaires, mais également Anne-Laure Guildoux, Claire Chenu et la nouvelle venue Christelle Courtade.
Un Concours Complet 5 étoiles unique en matière de réputation
Le Domaine de Sers accueille chaque année à l’automne le seul Concours Complet International 5 étoiles de France qui réunit les meilleurs cavaliers et chevaux du monde et attire pendant quatre jours plus de 40 000 spectateurs ainsi que les médias spécialisés du monde entier.
Cet événement a vu le jour en 1990, sans aucune étoile mais déjà avec un public conquis par le lieu et le spectacle proposé. En 2001, le CCI tenait lieu de championnat d’Europe de la discipline avant d’accéder aux 4 étoiles, le plus haut niveau mondial d’alors en 2007.
Une filière d’excellence qui rayonne autour du Béarn
Si la filière équine, constitue une filière d’excellence économique territoriale, justifiée par les infrastructures existantes et les événements qui s’y déroulent, il ne faut pas oublier la vivacité des 6 530 licenciés inscrits en Pyrénées-Atlantiques arpentant les 2.400 kilomètres de chemins de randonnée du département et le poids que représente l’élevage. Celui-ci est particulièrement dynamique et diversifié : berceau de race de l’anglo arabe et du poney landais, l’Aquitaine est la terre d’accueil de nombreux chevaux de courses, de sport, de trait, et en Béarn on compte quelques 2 000 chevaux dans un rayon de 50 km autour de Pau. Enfin, dans tout le bassin de l’Adour, le cheval est décliné en de multiples activités. Ainsi, pas moins de 14 autres hippodromes entourent celui de Pau et jalonnent les 4 départements (64, 65, 40, 32) avec les locomotives que sont Biarritz, Mont-de-Marsan, Tarbes-Laloubère et Auch-La Ribère ; mais aussi avec Fleurance, Castéra-Verduzon, Eauze, Vic-Fézensac et Valence sur Baïse (Gers), avec Dax et Gabarret (Landes), avec Lannemezan, Vic-en-Bigorre et Trie sur Baïse (Bigorre).