Skip to main content

Portrait d’ambassadeur :

Philippe Cazes-Carrere : « un vrai autodidacte issu du terroir »

Né au 35 rue Carnot à Pau, il a commencé à travailler à 17 ans dans le pressing de ses parents. À 22 ans, avec l’argent gagné à un jeu de hasard, il achète sa première camionnette et lance sa boîte de nettoyage des salons tapis moquette : l’Agence Paloise de Rénovation. « Il fallait un A dans l’annuaire. À l’époque, il n’y avait pas internet, et il fallait qu’on me trouve rapidement, et depuis cela s’appelle APR ».

Bien plus tard, il rencontre Jean-Christophe Boschet qui deviendra son associé. « Il travaillait dans une boite de nettoyage ici à Pau, c’était mon concurrent. Par la suite il a quitté Pau et je l’ai retrouvé sur un Salon, alors que je cherchais un poste de Directeur. C’était il y a quinze ans, aujourd’hui il vole de ses propres ailes. » Philippe est un passionné qui a le sens de la fidélité et de la reconnaissance. Aujourd’hui APR c’est un joli chiffre d’affaires, près de 4000 bulletins de paie et un peu plus de 2000 personnes à temps complet avec des antennes sur Paris, Bordeaux et Toulouse. Pour saluer ce joli parcours, il est promu en 2017 chevalier de l’ordre national du Mérite sur proposition de Bruno Lemaire, ministre de l’Économie et des Finances alors qu’il a arrêté l’école en troisième et dit de lui qu’il a été « un bon à rien » !

« L’autre nom de la boxe c’est « le Noble-Art », j’aime cette idée, l’ambiance, la sueur, et puis il faut toujours avancer. En boxe, si vous reculez, vous perdez ! ». Peu enclin à raccrocher ses gants, Philippe Cazes-Carrère est un passionné, enthousiaste, toujours près pour de nouveaux défis, qu’il vit comme des combats avec, comme sur le ring, des rounds où l’on perd et des tapis qui se gagnent. « J’ai encore envie de plein de choses, de faire du théâtre, de prendre des cours, de m’investir dans l’École de la seconde chance. J’ai envie de raconter mon histoire pour transmettre que la notion de travail est très importante et que les choses n’arrivent pas facilement mais qu’elles sont possibles ! ». Côté transmission, Philippe a plutôt réussi puisque ces deux enfants Thomas et Laurie, après des parcours personnels brillants font maintenant partie intégrante de l’entreprise.

Entier et fonceur, Philippe est tout sauf tiède : « Je suis un garçon bling-bling. Les bagnoles, les montres, les trucs qui servent à rien, j’adore ça mais ce n’est pas une fin en soi ». Ce qui l’anime et l’intéresse « c’est la réussite, c’est créer, développer, fédérer, être un peu chef de bande. Je sais d’où je viens et j’assume mon parcours » Ce qu’il faut surtout selon lui, c’est de ne pas se prendre au sérieux. Son dieu c’est Mick Jagger. « Dès qu’il passe quelque part je vais le voir : trois fois à Paris, à Madrid, à Londres. La musique c’est magique ! Cette communion que l’on trouve autour de la musique est plus sympa et pacifiste que celle que l’on trouve sur les stades de foot. »

Philippe Cazes-Carrère est très ancré dans le Béarn, son attachement à son territoire est indéniable, son engagement d’ambassadeur aussi. « Malheureusement le Béarn n’a jamais été bien vendu, alors que c’est un endroit magique. On peut tout faire ici : du surf le matin en montagne et du canoë en plaine l’après-midi. Le temps est différent, les déplacements sont faciles ». En comparaison, Philippe trouve que la valorisation du Pays Basque est disproportionnée. « C’est sans doûte parce que la météo parisienne prend Biarritz comme référence du Sud-Ouest ».

Philippe constate que la ville de Pau a fait bien des efforts, « la Chambre de Commerce se bouge beaucoup, Didier Laporte est très engagé. Avec l’arrivée de François Bayrou, le plan de circulation a été revu et ça a été une très bonne chose. Ce maire a apporté une dynamique, une aura : les idées mènent le monde, l’orchestre de Pau créé par André Labarrère a pris de l’ampleur. La presse locale a fait des efforts aussi. Elle est plus dynamique et plus punchy qu’avant. La faculté a une bonne réputation, les lycées de Pau sont bien tenus. Il y a vraiment de belles choses qui ont été réalisées. On peut sortir aujourd’hui, il y a des bistrots sympas, etc. Il faut savoir que quand j’étais jeune il n’y avait rien à Pau ! J’allais à Tarbes, “en stop“, qui était plus jeune, plus communiste, plus branché… Il y avait des boîtes de nuits. L’une d’elles était ouverte le dimanche après-midi. Aujourd’hui, à Pau, il y a beaucoup de choses pour les étudiants. Pau est devenue une ville vivante et attractive ! J’ai une société à Paris depuis 7 ans, j’y vais une fois par mois et quand je reviens ici je constate l’amélioration de la ville ».

Sa fidélité au Béarn, son sens de l’engagement sont présents aussi dans ses actes. Au début du confinement, Philippe a récupéré 800 masques pour en faire don au service médical de la clinique de Navarre. Ses équipes sont présentes à ses côtés, certains travaillent depuis plus de vingt ans avec lui. « Aujourd’hui, je suis très fier de mes équipes et très fier que l’on leur rende hommage en mettant en valeur leur métier. Avec la pandémie, “ces métiers de l’ombre“ ont repris de l’importance ». Cette mise en valeur est gratifiante pour Philippe et pour ceux qui travaillent avec lui parce qu’il considère qu’il se doit d’améliorer, de faciliter le quotidien des gens et venir en aide à ceux qui en ont besoin. Pour preuve, il a créé übi en 2018, pour proposer des solutions pour que nos ainés puissent rester le plus longtemps possible dans leur logement, et proposer des services aux familles.

Crédits photos : ©LA RÉPUBLIQUE DES PYRÉNÉES