Ville moyenne :
il fait bon vivre en Béarn et il y fera même meilleur, bientôt !
Avec le confinement, beaucoup se sont sentis à l’étroit dans leur grande métropole. Ils ont réalisé qu’ils avaient besoin de plus d’espaces pour bien vivre. Preuve en est, selon Orange, près d’un million de Parisiens auraient fui la capitale pour rejoindre leurs résidences secondaires…
Le développement de la pratique systématique du télétravail a aussi participé à cette réflexion. Selon le Ministère du Travail, en mars dernier, déjà un salarié sur quatre se posait la question de changer de lieu de résidence principale, de s’installer dans une ville à taille humaine où il ferait « bon vivre » et de concrétiser leur envie de s'installer dans une maison avec un jardin.
Loin de l’image de la ville de Province telle que la décrivait Maupassant, assise sur ses traditions et sa bourgeoisie caricaturale, la ville moyenne attire aujourd’hui parce qu’elle possède les atouts d’une métropole sans les inconvénients. À condition qu’elle soit dotée d’un haut débit internet, de transports rapides en connexion avec les grandes capitales, qu’elle développe des tiers-lieux capables d’accueillir des travailleurs à distance, elle a un pouvoir d’attraction évident. Et si, en plus, elle propose des infrastructures pour les pratiques sportives et culturelles, elle pourrait bien être la grande gagnante de demain…
Avec des incubateurs comme l’EntrePau et des espaces de coworking comme La Station à Sauveterre-de-Béarn ou l’EPI à Oloron, notre territoire montre son aptitude à savoir s’adapter aux nouvelles orientations économiques et aux transformations sociétales. La demande des entreprises évolue aussi dans ce sens et le gouvernement avec le plan « rebond » participe à cette relocalisation. Ainsi, Garlin sera l’un des 66 nouveaux sites industriels « clés en main » pour raccourcir les délais d’implantation et attirer de nouveaux investissements. « Le monde de demain ne sera pas métropolitain », martèle Jean-Christophe Fromantin dans son essai, Travailler là où nous voulons vivre.
« Des villes de 100.000 habitants, il y en a partout dans le monde, si on veut se singulariser, alors il faut des projets qui dépassent notre dimension ! » L’ambition semble juste puisque dans le palmarès du journal Le Point du mois de juin, Pau arrive en seconde position juste derrière La Rochelle parmi 47 villes moyennes auscultées. « C’est l’effet de notre qualité de vie, de notre offre culturelle, de notre dynamisme économique (…). De plus en plus, les gens cherchent à habiter des villes apaisées », explique Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle.
De taille humaine, les villes béarnaises concilient les exigences d’un cadre de vie flatteur, moins pollué, et d’environnement permettant des circuits courts de consommation. Leur aménagement offre aussi le précieux avantage de réduire le temps de déplacement ainsi les lieux de fréquentation indispensables quotidiennement sont généralement accessibles à moins d’un quart d’heure de chez soi. Les faibles distances, la bonne desserte, réduisent non seulement le temps contraint dans les différents transports au-delà du temps de travail, mais affectent aussi ce que coûte globalement le fait d’habiter une ville moyenne plutôt qu’une métropole. Le montant des loyers participe également à cette attractivité. Selon une enquête réalisée par le Cevipof pour l'Association des Maires de France en 2019, « le rural est bien plus demandé que l'urbain, et en milieu urbain les villes moyennes sont bien plus attractives que les villes de plus de 200 000 habitants ».
Dans l’idéal, 45% des personnes interrogées répondent qu’elles préféreraient vivre à la campagne, 42% dans une ville moyenne et 13% dans une métropole. Il semble que dans l’esprit des gens tout au moins, l’exode urbain ait commencé…
Le Béarn a donc sa carte à jouer. Pau et d’autres villes avec elle, capitalisent sur leur identité, investissant massivement dans des infrastructures, des projets urbains, la fluidité des transports, l’accessibilité au télétravail et profitent de leur localisation béarnaise idéale, proche des Pyrénées et de la côte atlantique. Ce ne sont pas les chiffres encourageants de l’immobilier qui nous diront le contraire. L’immobilier est, en effet, un marqueur important qui vient confirmer cette tendance. Les participants aux dernières Web conférences de l’immobilier sont optimistes quant à l’attractivité de notre territoire tant dans l’achat de résidences personnelles que professionnelles.