La réduction de l’empreinte carbone du secteur de l’aéronautique est un enjeu majeur pour le groupe Safran mais aussi pour notre territoire. Face au changement climatique et pour répondre à ses « objectifs de croissance neutre en carbone », Safran a initié l’étude de faisabilité d’une filière locale d’approvisionnement en biocarburants.

Face à ce constat, le ministère de la Transition écologique et solidaire, le ministère de l’Économie et des Finances et le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation ont lancé un « Appel à Manifestation d’Intérêts (AMI) pour des projets de création d’unités de production de biocarburants avancés pouvant être utilisés dans l’aéronautique ». Cet AMI précise les ambitions et stratégies nationales en matière de biocarburants pour l’aviation, à des fins durables à partir de 2025. Il permettra « d’identifier les projets d’investissement dans les unités de production de biocarburants de deuxième génération, actuellement envisagés par les acteurs économiques en France, et en particulier ceux à destination de l’aéronautique. »

Safran est donc particulièrement impliqué dans le développement d’une aviation durable sur notre territoire. Par rapport au kérosène conventionnel, les biocarburants ont l’avantage d’avoir un meilleur bilan carbone sur l’ensemble de leur cycle de vie de la production à leur utilisation. En travaillant à l’implantation d’une filière de biocarburant aéronautique durable dans le Béarn, le Groupe ouvre concrètement la voie à l’emploi dans les aéronefs de carburant bénéficiant d’une empreinte carbone bien plus faible que le kérosène fossile.

L’étude de faisabilité technologique et économique a été initiée le 10 mars dernier sous l’impulsion de Safran, dans le cadre d’un partenariat signé avec Teréga, Euralis, ACD (Aquitaine Chimie Durable), Chemparc, Agri Sud Ouest Innovation, Xylofutur, la CCI Pau Béarn, l’Université de Pau et des Pays de l'Adour et le pôle de compétitivité Aerospace Valley.

Chaque acteur de cette filière, qu’il soit spécialisé dans le domaine de l’agro-industrie, de la chimie, de l’énergie ou dans la fabrication de moteurs et d’avions, devra présenter des solutions pour pouvoir répondre à l’AMI « biocarburants pour l’aéronautique » lancé par le gouvernement. Le rôle du groupe spécialisé dans l’agro-industrie Euralis va développer le potentiel de biomasse disponible, l’organisation de sa collecte, s’assurer qu’il soit durable et en évaluer la valeur, afin que cette nouvelle filière apporte bien un revenu additionnel à ses adhérents. « Nous sommes convaincus que l'agriculture doit jouer un rôle primordial dans la transition écologique et dans l'efficacité énergétique. Depuis dix ans avec nos partenaires, nous valorisons la production de bioéthanol dans le Sud-Ouest. C'est fort de cette expérience que nous souhaitons nous engager dans la création d'une filière de biocarburants aéronautiques », précise Christian Pèes, Président d'Euralis.

Le Béarn a décidé de se placer sur ce marché en mobilisant les acteurs locaux et nationaux. Ce projet de filière de production de carburants alternatifs aéronautiques vise à prendre une longueur d’avance et à maintenir notre territoire comme l’un des pionniers du développement de l’aéronautique en France. Les réunions entre les services de l’État et les partenaires industriels autour de ces projets d’avenirs font perdurer l’histoire de l’aéronautique en Béarn pour encore un bon nombre d’années.