Portrait d'ambassadeur :
François-Xavier Saint-Macary, chef d'entreprise résidant à Paris
Depuis Paris, ce chef d’entreprise s’engage pour « son » Béarn.
Si le 6 mars dernier 100 000 personnes sont venues admirer sur les Champs-Elysées le défilé hors du commun de 2 022 brebis, entourés d’attelages de vaches et chevaux mais aussi d’une pléiade d’artistes, de confréries et de nombreuses personnalités (dont Henri IV, excusez du peu), peut-être que François-Xavier SAINT-MACARY y est un peu pour quelque chose. En tout cas, il a été dès le départ l’un des plus fervents supporters de cette « Folie Béarnaise » pas si improvisée que ça sur la plus belle avenue du Monde.
« Ce projet avait vraiment du sens pour moi qui depuis de longues années milite partout où je vais pour qu’on parle du Béarn, ma terre natale pour laquelle je conserve un si fort attachement ».
Né à Salies-de-Béarn, François-Xavier Saint-Macary a passé toute son enfance « au bord du Gave d’Oloron » dans le petit village d’Auterrive qui compte à peine plus d’une centaine d’habitants et dont son père fut, pendant un temps, le maire.
Issu d’une fratrie de sept enfants dont il est le petit dernier, il ressent très vite le besoin de s’affirmer face à des frères et sœurs déjà lancés dans la vie. C’est dans le voyage qu’il va se construire, tout en gardant son attachement pour la région intact et même en le renforçant. Sa vie professionnelle bien remplie l’a toujours amené à se déplacer aux quatre coins du monde, seul ou avec femme et enfants.
« Je suis un Béarnais itinérant. J’ai vécu en Espagne, en Californie, à Bangkok, en Australie, au Japon et à New York. Mais le Béarn est comme une assurance tous risques lorsque l’on voyage. En cas de besoin, on sait qu’on peut revenir chez soi. »
Aujourd’hui, il a conservé sa maison rurale d’Escos comme port d’attache alors qu’il vit à Paris. C’est en effet depuis la capitale que François-Xavier Saint-Macary préside depuis 2013 la société Ingenesis dont il est cofondateur. L’entreprise spécialisée dans la transition écologique et les énergies renouvelables l’amène à travailler avec les industriels locaux mais il s’engage aussi auprès des agriculteurs du 64. Ces derniers sont très enthousiastes à l’idée d’un changement dans leurs pratiques. « Ils veulent investir dans le lin, le chanvre et d’autres filières d’avenir. La polyculture doit vraiment être mise en avant ! J’essaie de créer des passerelles entre le monde rural et le monde urbain en coordination avec les start-ups béarnaises. Mon objectif est de m’y consacrer davantage, même s’il est parfois difficile de jouer avec le temps ».
En homme très impliqué -il a été avec son épouse l’un de pionniers de l’association « Principauté de Laàs en Béarn » dont chacun peut juger de l’efficacité en matière de rayonnement- François-Xavier Saint-Macary fourmille d’idées pour renforcer encore et toujours l’attractivité et le dynamisme de la région. « Ce sont la nature et les gens qui me poussent à défendre le Béarn sans cesse. Au travers des rencontres et des discussions, je parviens à mieux comprendre les difficultés et les besoins ».
La coopération avec les associations de Béarnais de Paris est un exemple de perspective qu’il souhaite explorer.
« Il faut faire venir de nouveaux talents et des visiteurs. En effet, la dimension rurale est idéale pour se reconnecter à l’essentiel. Il y a donc beaucoup de choses à faire en termes de marketing territorial. »
« Les Béarnais ont une fierté naturelle à appartenir à ce territoire. Leur franchise permet toujours un dialogue honnête et sincère. Le développer, c’est contribuer à amplifier encore davantage le rayonnement du Béarn ».