Portrait d'ambassadeur :

Ouvrir cette première école internationale n’a pas été chose facile. D’une part, ce n’était pas du tout dans les us et coutumes du Béarn. Personne ne connaissait les écoles internationales, alors pourquoi une femme étrangère aurait voulu en créer une. D’autre part, il fallait à Maria Elias l’accord de la préfecture, du procureur, de l’inspection académique, du maire de la ville, etc. « Partout les gens étaient étonnés par ce projet, pensant qu’avec un mari qui travaille chez Total, je n’avais pas besoin de monter cette école, que je pouvais rester chez moi... Alors qu’ailleurs, quand vous avez une école internationale affiliée à l’université de Cambridge, vous permettez à la ville de rayonner dans le monde et de faire venir de nouvelles entreprises… je pense que ma venue a un peu perturbé les routines… (rires). »

Combattive, Maria s’accroche à son idée et obtient les accès, passe en commissions, trouve des financements, négocie un terrain et construit une école plus grande. « Depuis 17 ans, plus je me battais, plus j’avais de l’énergie pour avancer. Aujourd’hui, je suis ravie et heureuse du résultat. Je peux dire qu'en Béarn tout est possible… » Il lui aura fallu 4 ans et le soutien de Total pour obtenir un prêt et construire sa nouvelle école rue du Cami Salié à Pau. « Le groupe Total a été un levier auprès des banques, il avait besoin de cette école pour les familles de ses ingénieurs ». Maria s’est également appuyée sur le directeur de l’école internationale de Milan, qui est venu amicalement jusqu’à Pau en 2007, pour inaugurer la partie secondaire de l’école.

Son rêve s’est réalisé : une école familiale, tous âges, à taille humaine, située dans un environnement exceptionnel. « Aujourd’hui, nous accueillons 350 enfants, 50 enseignants et encadrants qui se côtoient autour de 51 nationalités. Nous aidons les familles étrangères à s’installer, à trouver leurs marques, nous sommes une nouvelle famille. »

Maria est une ambassadrice de talent, elle le revendique jusque sur la porte de son bureau. « Le Béarn est merveilleux ! Les étrangers qui arrivent à Pau sont charmés par cette ville idyllique… comment est-il possible qu’on attire pas plus de monde ? » à chaque nouvel arrivant, qu’il soit enseignant ou fraichement installé dans la région, elle tient le même discours : « En Béarn vous bénéficiez d’une situation géographique idéale. Les gens travaillent à Pau et le week-end vont à la montagne, à la mer. Vous avez une vraie vie de famille, une qualité de vie horsnorme. Il n’y a pas trop de trafic, l’environnement est flatteur et les enfants sont « safes ». Elle ne s’y trompe pas, la majorité des professeurs étrangers qu’elle a engagés ne sont plus repartis, quant aux familles, elles sont nombreuses à acheter un logement pour rester dans la région.